Les horaires atypiques et le travail de nuit sont appliqués dans bon nombre d’entreprises en France. Ils sont assimilés dans le code du travail et sont soumis à des règles strictes. Pourtant, ils ne sont pas sans risque pour la santé des employés qui sont concernés. Alors quelles sont les conséquences de ces rythmes sur l’organisme (et la santé en général) et quelles sont les solutions qui peuvent être mises en œuvre côté employeur ? Nous faisons le point dans l’article ci-dessous. 

Qui est concerné par les horaires atypiques ? 

En France, on estime que 40% des salariés sont concernés par les horaires décalés. Sur le nombre total de travailleurs, cela représente plus de 10 millions de personnes. 

Ce sont des salariés qui sortent du cadre des horaires « classiques », c’est-à-dire du lundi au vendredi, à partir de sept heures jusqu’à vingt heures avec une pause de deux jours successifs. 

Qu’est-ce que le travail de nuit ? 

Les horaires de nuit concernent tous les salariés dont le travail est réalisé entre 21 heures et six heures du matin. Ces horaires sont majoritairement appliqués dans le domaine industriel avec une alternance des postes (les 3-8) pour une production continue. On note également le domaine de la santé, des transports, de la logistique, etc. 

Le travail nocturne concerne plus de 400 000 salariés sur le territoire français. 

Les risques pour la santé 

Le principal risque pour la santé chez un travailleur qui travaille en horaire atypique ou en horaires de nuit est le manque de sommeil. Ce manque de sommeil se répercute sur d’autres symptômes, ce qui conduit à une baisse de la productivité sur le court, le moyen et le long terme. 

Parmi ces répercussions secondaires on note l’obésité, l’augmentation du taux de cholestérol, le diabète et les maladies cardio-vasculaires. 

Les impacts sur la santé mentale sont tout aussi importants, car un travailleur qui ne réalise pas d’horaires classiques a plus de risques de développer des troubles de la mémoire et de consommer des substances caféinées et/ou alcoolisées. 

Quelles mesures peuvent être prises ? 

Le code du travail est très strict sur le travail de nuit : en effet, il stipule que celui-ci doit être exceptionnel et systématiquement justifié dès lors que l’entreprise l’applique. Il est donc nécessaire de réaliser des rotations entre les équipes de jour et les équipes de nuit de manière à préserver la santé physique et mentale des collaborateurs tout en maintenant l’activité. 

Prévenir les impacts sociaux 

Pour une organisation harmonieuse, il est préférable que le travail de nuit altère le moins possible la sphère privée et sociale du travailleur concerné. Il faut également investir dans la prévention sur les risques liés au manque de sommeil et au développement de pathologies sévères. 

Ainsi, les horaires en horaires atypiques ou le travail de nuit ne sont pas sans risque pour la santé. Cependant, des solutions sont possibles et le code du travail reste référent dans l’application de la loi. Dans tous les cas, la concertation et le dialogue restent encore les meilleures mesures pour prévenir les risques.